En venant à Duong Lam, les visiteurs pourront s’immerger totalement dans un espace culturel existant depuis des siècles. Que ce soit son portique d’entrée, son banian séculaire, ses vieux puits, sa maison commune ou ses anciennes maisons en latérite, tous font ressortir les traits intangibles d’un village typique vietnamien.

En banlieue de Hanoi, le village Duong Lam constitue un trésor national pour ses richesses historiques et culturelles

À 50 km environ à l’ouest de la capitale, le village de Duong Lâm (GPS: 21.160783, 105.468280), classé au patrimoine national en 2006, se trouve dans la commune éponyme, qui relève du chef-lieu de Son Tây. Il se distingue par l’architecture de son portique d’entrée et de sa maison commune, baptisée Mông Phu. Auparavant, le village comptait cinq portiques : un principal et quatre secondaires placés aux quatre points cardinaux. Actuellement, il n’en reste plus qu’un, construit en 1833 et disposant d’une jolie toiture. Ce dernier est placé sur le chemin d’entrée du village, à côté du banian vieux de trois cents ans et de l’étang de lotus. Un spectacle d’un autre temps.

Portique d’entrée emblématique du village Mong Phu

Les rues en briques longent les murs de latérite des habitations.

Un authentique village Viet

Classée au patrimoine historique et culturel national en 1984, la maison commune se situe au centre de Mông Phu, l’un des neuf hameaux que comprend le village ancien de Duong Lâm. Son plancher est disposé au dessus du sol, ce qui, à première vue, fait penser à une maison sur pilotis. Cette bâtisse caractéristique de l’architecture vietnamienne est ornée de motifs sophistiqués. Selon les locaux, elle symbolise la tête d’un dragon, les deux anciens puits installés de part et d’autre étant ses yeux.

Classée au patrimoine historique et culturel national en 1984, la maison commune se situe au centre de Mông Phu.

La pagode Mia abrite 287 statues bouddhiques

Connue comme l’un de ses plus beaux joyaux architecturaux de Duong Lâm, la pagode Mia abrite 287 statues bouddhiques, dont la moitié en bois, toutes façonnées à partir d’une histoire ou d’une légende en l’honneur du peuple vietnamien. Notamment, ses 18 La Hán (appelées «Arhat» en Inde) ont leurs propres attitude et visage.  L’atmosphère y est beaucoup plus calme que la Pagode des Parfums ou celle de Tây Phuong par exemple.

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Les anciennes maisons de latérite constituent l’un des traits originaux de Duong Lâm. Le village en dénombre 956. Beaucoup ont été construites en 1649, 1703 et 1850. La plus ancienne date d’il y a plus de 400 ans.

Ces bâtisses sont reconnaissables par leurs murs, le portique d’entrée en latérite, semblable à une anse de panier, le seuil de la porte surélevé, l’allée en briques disposées en diagonales et sa pièce dédiée exclusivement au culte des ancêtres, séparée par une travée.

Les anciennes maisons de latérite, fort symbole du village Duong Lam

«Ma maison compte cinq travées. C’est ce qui délimite les pièces. Une est réservée aux touristes. Les visiteurs sont ravis de séjourner ici. Ils cherchent à en apprendre davantage sur la culture du village. Je voudrais d’ailleurs dire aux touristes que les villageois sont très accueillants !», informe Nguyên Tiên Dat, propriétaire d’une maison ancienne du village de Duong Lâm.

Produit touristique typique

Duong Lâm est également réputé pour sa sauce soja (tuong en vietnamien), dont la qualité n’a rien à envier à celle du village de Bân, dans la province de Hung Yên, au Nord, et de Cu Dà, en banlieue ouest de Hanoï.

Une métier traditionnel bien populaire de Duong Lam, production de sauce soja

En fonction de la température, le tuong est fermenté pendant 4 à 5 jours. La saison la plus favorable est le début de l’été, en mai et juin. Les locaux appliquent encore la méthode de fabrication manuelle ayant recours à l’eau de pluie. Le tuong de Duong Lâm est aujourd’hui emporté en cadeau souvenir par les gens de passage.

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Visiter Duong Lâm permet aux touristes de faire des découvertes insolites. À commencer par les statues en paille, un des produits du circuit touristique de la récolte du riz lancé par l’Association des sciences et du développement du tourisme durable, et des étudiants en architecture de Hanoï.

Les statues en paille, un des produits typiques de la récolte du riz

La fabrication d’une statue en paille prend en moyenne 2-3 jours, selon la taille et la complexité de l’objet. Les brins de paille sont soudés à une armature en ciment préformée afin de faciliter le travail et de rendre les produits moins vulnérables à la pluie notamment. Et les touristes sont invités à réaliser leur propre création, sous le regard bienveillant des locaux, avant d’immortaliser l’instant.

Une excursion en journée à Duong Lam vous fera découvrir la vie rurale vietnamienne ainsi que son âme intacte grâce à ce musée à ciel ouvert datant des centaines d’années.

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Source : CVN