Cérémonie «Bư brah mpêr bon» des M’Nông

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Cérémonie de culte de l’Entrée du hameau des M’Nông.

La cérémonie «Bư brah mpêr bon» – cérémonie de culte de l’Entrée du hameau des M’Nông, vivant dans la province de Dac Nông (dans les Hauts Plateaux du Centre), est en général organisée de la fin du troisième, au début du quatrième mois de l’année selon le calendrier lunaire, avant l’arrivée de la saison des pluies.

Cette cérémonie, tenue à l’entrée du hameau, a pour but de bannir les mauvais esprits, et de prier pour la paix, la stabilité et le bonheur des habitants du hameau pendant toute l’année.

Dans la grande cour du hameau, on plante une longue perche de bambou, appelée «cây nêu», et prépare des offrandes de culte qui se composent de riz (une poignée de riz pour chaque famille), d’un morceau de charbon de bois enveloppé dans une pièce de tissu appelé «sah ônh», d’une paire d’ivoires, d’une fausse corne de rhinocéros, d’une feuille de bétel, d’un morceau de noix d’arec, de trois bananes vertes, de trois gâteaux de riz gluant enveloppés de feuilles de bananier, de trois patates douces bouillies, de canne à sucre, de quatre bougies.

On prépare par ailleurs une fausse gourde d’alcool remplie d’écales avec un chalumeau de bambou, placée à côté un tigre sculpté en bois. Selon les M’Nông, les génies du mal et des âmes maléfiques devraient avoir peur de ce tigre et ne devraient donc pas pouvoir déranger la vie des habitants du hameau. Une barrière de séparation symbolique entre les plateaux de culte et le hameau est édifiée pour empêcher les mauvais esprits de pénétrer dans le hameau et de perturber la paix qui y règne.

Suite à la préparation des objets de culte, tous les habitants du hameau se réunissent et le chef du hameau préside le culte dans la cour où est planté le “cây nêu”.

Après le rite, on organise des réjouissances populaires avec des jeux folkloriques, des chants et des danses traditionnelles, stimulés par le son des gongs des Hauts Plateaux du Centre.

Il s’agit d’un des rites les plus importants des M’Nông, mais aussi d’un trait culturel spécifique, nécessitant d’être préservé.

Source: NDEL

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