Hanoi : Maison communale, “trésor” de l’architecture

Maison commnaleDans le Vieux quartier de Hanoi, près de 60 maisons communales, considérées comme les représentantes de l’architecture des Vietnamiens anciens, bénéficient d’une protection particulière.

Celles-ci sont des lieux de préservation quasiment intacte des spécificités de l’architecture nationale.

Selon les coutumes de l’ancien Vietnam, le “dinh” (maison communale) est non seulement le lieu du culte du Génie tutélaire du village, mais aussi un centre administratif et de gestion de toutes les activités relavant de la communauté que constitue le village. Il est également un lieu de réunion sociale où sont organisées les fêtes villageoises ainsi que les activités culturelles et artistiques de la localité.

Au 15e siècle, parallèlement à la formation des guildes de métiers de Hanoi, les “dinh” dans la capitale étaient successivement construites adoptant l’architecture de maisons communales des villages dans le delta du fleuve Rouge.

Comme plan général, devant la maison communale se trouve toujours un grand lac de forme ronde ou en demi-lune, puis une cour sous l’ombre de nombre d’arbres séculaires. Il s’agit des deux éléments principaux qui crée la physionomie du “dinh” – “architecture paysagère”.

L’édifice principal du “dinh” est souvent une grande maison avec quatre pans de toiture recouverte de tuiles.

Evoquant l’architecture de la maison communale, on ne peut ignorer la richesse de la sculpture populaire qui l’embellit. En toutes places, colonnes, arbalétriers…, figurent des motifs ornementaux ou des représentations de la vie et du travail quotidiens, ou encore des paysages. Pour cette raison, la maison communale est également considérée comme représentative de la sculpture populaire.

Aujourd’hui, de nombreux “dinh” du Vieux quartier de Hanoi sont dans un mauvais état.

Dans le cadre d’un projet dont le budget de 37 milliards de dôngs est financé par l’Union Européenne, plusieurs maisons communales font l’objet d’une restauration. Parmi celles-ci, la maison communale Kim Ngân dans la rue Hang Bac (rue des Orfèvres) est restaurée avec l’intervention d’experts de la ville de Toulouse (France) afin de la maintenir en tant que lieu de culte, mais aussi de présentation de l’orfèvrerie traditionnelle.

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