Personne ne sait depuis quand est inventé le porte-bébé mais une chose est sûre est qu’il est apanage de toute famille en montagne du nord au Vietnam.
Une coutume ancestrale en montagne
A l’approche de l’arrivée de son bébé, la femme vivant en montagne prend soin de confectionner elle-même un porte-bébé qui avec son enfant, l’accompagnera partout au quotidien.
Comme toutes les mères dans des villes, on rencontre dans des villages à Bac Ha, Ha Giang, Mai Chau…celles qui portant leur bébé sur le dos pour vaquer à leurs occupations quotidiennes mais, dans des conditions toute particulières. Dans les champs, la cuisine, au marché…la tâche n’est pas la même mais on voit des sourires sur leur visage.
Le portage dans le milieu montagneux a son propre histoire
Un porte-bébé typique des Hmong, Thaï, Tay ou d’autres populations ethniques ont pour commun d’être particulièrement cher au bébé bien sûr, mais aussi à toute la famille.
Les jeunes femmes en montagne se marient souvent très tôt à l’âge de 15 et 19 ans comme veut la coutume. Pour attendre son bébé, elles passent des jours à fabriquer quelque chose de mignon pour porter leur enfant.
C’est un vrai monde de bonheur du bébé, que ce soit sur le dos de maman ou de mamie
Un porte-bébé typique des Hmong, Thaï, Tay se pare des couleurs qui ne sont pas sans rappeler les habits traditionnels des ethnies du nord.
Chez les Tay ou nombreuses familles ethniques, cet objet fait partie de la dot qu’apporte la jeune mariée. C’est aussi un choix de cadeau que fait la grand-mère au 3ème jour du bébé.
Selon la croyance populaire des ethnies vietnamiennes, cet objet représente le porte-bonheur de l’enfant. On prête traditionnellement une grande attention au choix des brocarts et aussi de la date censée porter chance pour commencer la couture du porte -bébé. Il se doit être à la fois beau et pratique qu’on transfère normalement du grand au petit frère. Quand ils sont grands, on le garde comme un souvenir qui incarne de belles valeurs traditionnelles de la famille.