Les coutumes insolites des mariages au Vietnam

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La coutume du « vol » des femmes de l’ethnie H’Mông.

Mettre la main aux fesses, « enlever » l’homme qu’on aime, ou se marier deux fois sont des coutumes de mariage, qui peuvent paraitre étranges, mais qui sont des spécificités de chaque région.

Se fiancer, aller chercher la mariée chez elle avec de nombreux cadeaux, sont une partie des rites du mariage traditionnel vietnamien et ce quelle que soit la région.

Dormir ou séduire ?

Selon la conception des Muong, les sentiments amoureux sont non seulement une affaire privée entre le couple, mais aussi une préoccupation pour la famille et les ancêtres. Les jeunes donc à partir de 15 ans peuvent dormir avec la l’être aimé mais sous la surveillance des parents.

Pendant la nuit, les hommes célibataires peuvent « forcer » la portede la maison d’une jeune fille. Si celle-ciaccepte, elle allume un peu la lumière pour signaler aux autres de passer leur chemin. Les deux amoureuxpeuvent discuter, partager une couverture ou un oreiller mais ils n’ont pas le droit de se toucher.

Après quelques nuits, la fille décide si elle accepte ou non son prétendant. Si elle accepte et que tout se passe bien, l’homme fera sa demande de mariage à la famille de la jeune fille en apportant de l’argent banc et un porc.

La coutume du « vol » des femmes de l’ethnie H’Mông

Les H’Mong sur la région montagneuse ont la coutume du « vol » des femmes. Lorsqu’un couple accepte de se marier, l’homme va annoncer à sa promise la date et le lieu elle sera enlevée. Tout est caché à la famille de la jeune fille. Chaque jour, la fille travaille dans les champs. Le jour prévu, l’homme va demander l’aide à quelques amis pour voler sa future épouse à sa famille.

Bien qu’elle soit au courant, elle feint la surprise et pleure bruyamment. Selon la conception des H’Mong, plus la fille pleure fort, plus elle se défend, plus la famille sera heureuse et vivra longtemps. Cela annonce aussi de nombreux enfants, beaucoup de richesses…

Après 3 jours, si la fille ne s’est pas enfuit de la maison de l’homme, c’est qu’elle accepte de se marier à celui-ci. Les parents de l’homme invitent alors l’entremetteur afin de choisir la date pour la demande de mariage.

Se marier deux fois

Les Ha Nhi, vivant dans la région entre Lai Chau et Lao Cai doivent se « marier » deux fois, ce qui sous-entend procéder à deux cérémonies avec leur femme pour respecter les traditions de leur ethnie. Dans le chant de la nuit, les couples font connaissance et échangent leurs premières paroles amoureuses. Quand un homme et une femme tombent amoureux, chacun rentre dans sa famille et demande la permission de ses parents pour se marier.

Si les membres de la famille de l’homme sont d’accord, ils procèdent au culte devant l’autel des ancêtres, annoncent qu’ils vont accueillir une belle fille, et ensuite ils invitent les parents et les voisins pour participer au mariage. C’est le premier mariage, à partir de ce moment la mariée prend le nom de son mari.

Cependant, ce mariage n’est pas complètement « achevé ». Quand ils ont des enfants ou que leur budget leur permet, ils doivent organiser le deuxième mariage.

Période probatoire de 3 ans chez la future épouse

Chez les Thaïs, les hommes doivent passer un long et difficile processus avant de pouvoir se marier. Normalement, après être tombé amoureux d’une jeune fille, l’homme demande la permission à ses parents de l’épouser. Puis il doit vivre 3 mois chez la jeune fille dans la chambre des invités mais il a le droit d’apporter un couteau pour travailler.

A la fin de cette période, si les parents de la jeune fille sont d’accord, l’homme rentre chez lui pour l’annoncer à ses parents. A ce moment là, l’homme peut alors apporter ses bagages et effets personnels chez la jeune fille pour 3 ans.

Après 3 ans de respect des convenances, le mariage peut être organisé. Dans le cas où la fille refuse, elle se coupe elle-même ses cheveux de mariage. Sinon si elle accepte, le marié continue à vivre chez elle de un à 10 ans après le mariage. Il pourra ensuite amener sa femme chez lui après une grande cérémonie mais uniquement après ce laps de temps.

Mettre la main aux fesses pour choisir sa femme

Les marchés de fin d’année sont une occasion pour que les hommes et les femmes H’Môngs d’Ha Giang cherchent leur futur(e) époux (se) et se courtisent. Après les verres de l’alcool de maïs, quand une jeune fille trouve un garçon qui lui plait, elle lui jette des regards intéressés et part en courant en l’incitant à la suivre. L’homme doit alors la poursuivre et lui mettre la main aux fesses devant tous les autres. Cette action signifie symboliquement que la fille sera bientôt mariée.

Ne pas se marier entre personnes d’une même famille

Selon la conception des H’Môngs au Nord-Ouest, les gens ayant le même nom de famille ont les mêmes ancêtres. Donc, malgré plusieurs générations, s’ils ont le même nom, ils ne peuvent pas se marier ensemble.

« Enlever » le futur marié

« Enlever » un futur marié est une coutume populaire des ethnies Chu Ru, Co Ho… à Tay Nguyen, qui s’organise tous les ans en mars. Selon le règlement, « l’enlèvement » des futurs mariés se déroule pendant la nuit, cette coutume est très prisée par les jeunes filles. Après avoir trouvé leur homme idéal, elle va l’annoncer à la famille des deux parties. Si elle est acceptée, elle devra apporter la bague de fiançailles à mettre au doigt de l’homme.

Selon la règle de l’ethnie Chu Ru, après que l’homme ait accepté la bague et que la jeune fille lui ait donné un foulard tissé, ils sont alors un couple marié.

Si jamais l’homme n’accepte pas la bague, il peut la rembourser. Cependant, durant 7 jours, la fille continue mettre la bague sur son doigt jusqu’à ce qu’il accepte sa proposition.

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