Le 26 mai, l’UNESCO a proclamé l’îlot Chàm, au large de Hôi An (Centre), réserve mondiale de biosphère. Ses atouts : cadre naturel exceptionnel, faune et flore préservées et vie locale en harmonie avec la nature.
Une dizaine d’années après que Hôi An ait été classée par l’UNESCO patrimoine culturel mondial, l’îlot Chàm vient de faire son entrée dans la liste très fermée des réserves mondiales de biosphère. Un site d’écotourisme magnifique, situé à 19 km au large des côtes de Hôi An.
À la fin du 18e siècle, l’ambassadeur d’Angleterre, MacCarthy, envoya une délégation spéciale sur l’îlot pour l’examiner puis discuter avec la dynastie des Nguyên des possibilités de la louer pour en faire un lieu de commerce et de relâche sur la route maritime Ouest-Est. Une demande restée lettre morte….
Composée de 8 îlots couvrant au total 15,5 km², l’îlot ou plutôt l’archipel Chàm était quasi désert il y a 10 ans. Un scientifique danois, Hans Dilev, au cours d’une mission exploratoire, a été époustouflé par sa biodiversité. Selon lui, l’îlot Chàm est l’une des rares îles vietnamiennes ayant conservé un taux de couverture forestière d’au moins 60-70%. Ses forêts recèlent de nombreux bois précieux, des plantes médicinales et diverses espèces de bambou, de rotin… Ses fonds marins font quant à eux le bonheur des plongeurs avec 165 ha de récifs coralliens et 500 ha d’herbiers.
Les naturalistes ont dénombré sur l’îlot 12 espèces de mammifères, 13 d’oiseaux, 13 de reptiles et 5 d’amphibiens. Parmi les raretés, le singe à longue queue et la salangane, une hirondelle de mer, inscrits dans le Livre Rouge du Vietnam. Cet oiseau est réputé pour ses nids de salive qui faisaient autrefois le délice des seuls empereurs et dont la consommation s’est depuis largement démocratisée… tout en restant cependant un met de luxe.
L’archipel abrite 2900 habitants, essentiellement des pêcheurs, qui ont créé une commune insulaire dénommée Tân Hiêp, dépendant du chef-lieu de Hôi An. En 2004, la réserve de Cù Lao Chàm, de 5,2 ha, a vu le jour. Il s’agit d’une des 2 réserves maritimes nationale, l’autre étant Hon Mun, à Nha Trang. On trouve aussi sur l’île beaucoup de bâtiments qui méritent le détour : maison communale, mausolées, temples, pagodes et puits, datés d’entre le 18e et le 20e siècles.