Est-ce un quartier, une ville ou un immense marché? Un coup de pied dans une fourmilière en ébullition qui mérite un détour. Les Hoa, vietnamiens d’origine chinoise, sont les commerçants et s’agitent dans des magasins aux enseignes en idéogrammes chinois.
Fini le temps où le Chinatown de l’époque coloniale était célèbre pour ses bars à opium, ses tripots où les volutes d’opiums s’échappaient jusqu’aux maisons closes voisines.
Le parfum de l’encens s’échappe encore des pagodes Quan Am et Tiên Hâu, de beaux bâtiments coloniaux subsistent encore malgré l’intérêt des promoteurs pour chaque parcelle.
Votre destination sera à coup sûr le marché Binh Tây reconnaissable par son beffroi, véritable labyrinthe voué à la consommation ou des marchandes perchées au milieu de produits aussi divers qu’inattendus semblent dormir sur place, prisonnières.
Enfoncez vous, au hasard dans ses allées étroites, bordées de petites échoppes d’où s’exposent une infinité de produits et objets. Le marché traditionnel se trouve lui sur les flancs de Binh Tây, des étals de viandes, poissons, fruits, légumes qui attendent d’être transformés en soupe, nem, beignets et servi dans la gargotte au centre du marché.
Mais l’épaisse moiteur lourde d’odeur vous enivre! Ciao le marché, retour dans les rues avoisinantes à la recherche d’un bar.
L’activité fébrile ne laisse que peu de place au repos, il y a peu d’endroits pour souffler tout en contemplant les masses humaines en mouvement.
Autour du marché, boutiques, gargotes, atelier, coiffeur, nettoyeur d’oreilles s’y succèdent.
Ne pas manquer, non loin de là, les marchands de la rue Thuan lan ong qui proposent leur pharmacopée traditionnelle dont les bouteilles d’alcool de serpents.
On peut profiter de la route entre Cholon et le centre-ville pour découvrir l’hippodrome où des quais assez glauques longent la rivière de saigon.